Google franchit une nouvelle étape dans l’informatique quantique

Rachid B. 3 Min de lecture

Google a récemment annoncé une avancée majeure dans le domaine de l’informatique quantique, rapprochant un peu plus l’arrivée de ces superordinateurs révolutionnaires. L’équipe de Google Quantum AI a dévoilé un nouveau jalon avec ses puces ‘Willow’, capables de corriger des erreurs sous un seuil critique, marquant ainsi une percée significative.

Selon les chercheurs, cette nouvelle puce est un bond en avant pour la correction d’erreurs quantiques, un aspect clé pour rendre ces ordinateurs réellement fonctionnels. La correction d’erreurs quantiques consiste à disperser l’information sur plusieurs qubits afin d’identifier et de compenser les erreurs. Cependant, ajouter plus de qubits introduit également de nouvelles erreurs, créant un défi majeur pour les scientifiques. La solution consiste à atteindre un seuil où la correction des erreurs surpasse les erreurs générées – ce qui est désormais possible grâce à la puce Willow.

En effet, selon les calculs de Google, ce processeur pourrait résoudre en cinq minutes des problèmes qui prendraient des milliards d’années aux superordinateurs actuels. Là où les ordinateurs classiques utilisent des bits pour traiter l’information, les ordinateurs quantiques utilisent des qubits, leur permettant de traiter bien plus de données simultanément.

Actuellement, les ordinateurs quantiques en sont encore à l’état de preuve de concept et ne peuvent pas être utilisés dans des applications pratiques. En cause, leur vulnérabilité au bruit et aux perturbations dans leur environnement, qui entraînent d’importantes erreurs dans les qubits. Cependant, cette nouvelle percée de Google semble indiquer que la correction d’erreurs peut réellement fonctionner à grande échelle.

Grâce à une architecture de puces quantiques de nouvelle génération, l’équipe a pu construire un processeur de 72 qubits et un autre de 105 qubits. Ils ont pu exécuter un code sur ces ordinateurs quantiques pendant un million de cycles tout en corrigeant les erreurs en temps réel, démontrant ainsi qu’ils avaient franchi le seuil tant attendu.

Si ces résultats se confirment à grande échelle, ils pourraient ouvrir la voie à des algorithmes quantiques tolérants aux fautes à une échelle industrielle, marquant une nouvelle ère pour l’informatique.

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